Dr Alexandra Arfi
Gynécologue Obstétricien
La colposcopie
Le Dr Arfi pratique la colposcopie qui est un examen indiqué en cas d’anomalie du col de l’utérus, du vagin ou de la vulve, le plus souvent en lien avec la présence d’un papillomavirus.
Les indications de la colposcopie
Dans la majorité des cas, un examen colposcopique est demandé en raison d’un frottis ou d’un test HPV qui évoque l’existence d’anomalies des cellules du col ou du vagin. L’examen va permettre de confirmer ou d’infirmer les anomalies visualisées sur le frottis.
Le frottis est un examen de dépistage qui peut sous-estimer les éventuelles anomalies ; la colposcopie est un examen de 2ème intention qui va porter un diagnostic formel. Cet examen peut également être pratiqué dans un contexte de saignement génital inexpliqué ou d’une anomalie suspecte du col ou du vagin visible à l’oeil nu sans qu’il y est d’anomalie sur le frottis, sur prescription médicale.
Le principe de la colposcopie est d’orienter le gynécologue afin d’effectuer une biopsie à l’endroit le plus suspect.
Le déroulement de l'examen
La colposcopie est réalisée en consultation. Elle ne nécessite ni hospitalisation, ni anesthésie et dure entre 10 et 15 minutes.
Chez la femme ménopausée qui ne prend pas de traitement hormonal de la ménopause, il peut être nécéssaire de prescrire un traitement hormonal à base d’œstrogènes quelques jours avant l'examen pour préparer le col et garantir un examen de qualité optimale (en l’absence de contre-indication).
La patiente s’installe sur la table d'examen en position gynécologique. Comme pour la réalisation d’un frottis, le gynécologue insert un spéculum avec du lubrifiant.
Il applique ensuite deux solutions liquides réactives sur le col (acide acétique puis lugol) qui vont révéler les lésions éventuelles, invisibles à l’œil nu.
Il examine ensuite, grâce au colposcope (appareil numérique qui possède un pouvoir de fort grossissement), la surface du col de l’utérus et du vagin. Des photos du col seront faites et mises dans le compte rendu final qui vous sera rendu à la fin de l’examen.
En cas de détection de zones anormales, une ou plusieurs biopsies ciblées sont pratiquées. Il s’agit de prélever, grâce à une petite pince, quelques fragments de tissus de la partie suspecte du col qui sont ensuite directement envoyés au laboratoire pour analyse. Ces prélèvements sont en général peu douloureux et peuvent provoquer un léger saignement transitoire.
Rassurez-vous, biopsie ne veut pas dire cancer... la biopsie permet d’établir un diagnostic de certitude et de déterminer la suite de la prise en charge.
FAQ
Comment vais-je obtenir mes résultats?
Les résultats sont obtenus après environ 3 semaines. Ils sont envoyés directement au médecin (vous ne les recevez pas).
Une téléconsultation sera programmée à l’issue de la consultation pour la transmission des résultats et discuter de la suite de la prise en charge (surveillance, traitement ...).
Un courrier avec vos résultats sera également envoyé au médecin ou à la sage-femme qui vous adresse.
Que se passe-t-il après la colposcopie?
Un léger saignement peut perdurer quelques jours (en cas de biopsie). Les pertes vaginales peuvent être de différentes couleurs et présenter une légère odeur iodée (suite aux différentes colorants utilisés). Une sensation de brulure ou de picotement peut aussi être ressentie et disparaitra dans l’heure après l’examen.
Il est conseillé de vous munir d’une protection (un protège slip est généralement suffisant).
Aucun arrêt de travail ou temps de repos ne sont à prévoir, un retour aux activités quotidiennes normale est possible directement après l’examen.
Qu'est ce que le papillomavirus ?
Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus appelés “papillomavirus humains” (HPV); il en existe des centaines. Très fréquents, ces virus se transmettent le plus souvent lors de rapports ou de contacts sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement.
Il arrive que l’infection due aux HPV entraîne des lésions au niveau du col de l’utérus, qui peuvent évoluer vers un cancer. Ces lésions sont asymptomatiques, c’est pourquoi un dépistage est proposé à titre systématique chez la femme.On parle ainsi de dépistage lorsqu’on réalise des examens de surveillance alors qu’on se sent a priori en bonne santé.
Le cancer du col de l'utérus est le 12ème cancer le plus fréquent chez la femme en France. Malgré l'existence d'un dépistage efficace, il est responsable d'environ 1 100 décès par an. C'est l'un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution. On considère pourtant qu'un dépistage régulier de toute la population cible permettrait de réduire sa survenue de 90 %.
Comment se passe le dépistage du cancer du col de l’utérus ?
Votre médecin ou votre sage-femme a pratiqué un frottis en consultation dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. En fonction de l’âge de la patiente, la technique de l’analyse de l’examen et le rythme du dépistage sont différents.
Pour les femmes âgées de 25 à 30 ans il s’agit d’un examen cytologique, c’est à dire l’étude de l’aspect des cellules du col de l’utérus. Il se pratique tous les 3 ans entre 25 et 29 ans, après deux premiers examens annuels normaux.
Pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, il s’agit d’un test HPV-HR qui est une méthode moléculaire (PCR) qui permet de détecter les acides nucléiques des génotypes d’HPV à haut risque (c’est à dire les papillomavirus qui peuvent engendrer un cancer). Il se pratique tous les 5 ans en cas d’examen normal.
