top of page

La ménopause

La ménopause est une phase naturelle de la vie d'une femme, marquant la fin de sa capacité reproductive. Survenant vers 51 ans en moyenne en France, cette transition s'accompagne souvent de modifications corporelles qui peuvent entraîner de nombreux symptômes et complications.

 

Depuis peu (2013), l’ensemble de ces symptômes, sont regroupés sous le terme de Syndrome Génito-urinaire de la Ménopause (SGUM).

Comprendre le mécanisme de ces troubles est essentiel pour optimiser leur prise en charge et assurer le confort, la sécurité et la santé des femmes ménopausées.
 

Que se passe-t-il au cours de la ménopause ? 

 

 

Les ovaires cessent progressivement de produire des œstrogènes et de la progestérone, entraînant une diminution progressive du taux de ces hormones dans le sang. Cette baisse hormonale engendre plusieurs changements anatomiques et fonctionnels dans l'organisme féminin, incluant :



1. L’atrophie vulvo-vaginale : les muqueuses vulvaires et vaginales perdent leur épaisseur (-70% après 50 ans) ; elles deviennent minces, sèches et fragiles, ce qui peut causer des inconforts lors des relations sexuelles avec des fissures qui saignent et qui font mal, des brûlures, des démangeaisons ou des douleurs pendant la miction.  Il existe aussi une réduction de la vascularisation du vagin et donc une baisse de la synthèse d’élastine et de collagène.

Le manque de vascularisation entraine aussi une baisse de la synthèse du glucose et de l’acide lactique ce qui entraine une augmentation du pH vaginal (> 5), une diminution du nombre de lactobacilles protecteurs et l’aggravation du déséquilibre du microbiote vaginal. Ce cercle vicieux modifie le rôle de barrière protectrice du vagin.

 

2. L’ostéoporose : la carence en œstrogènes favorise la résorption osseuse, augmentant le risque de fractures et de déformation vertébrale.


3. L’augmentation du risque cardiovasculaire : les œstrogènes jouent un rôle protecteur contre les maladies cardiovasculaires. Leur diminution conduit à une élévation du taux de lipides sanguins et de la tension artérielle, accroissant le risque coronarien.


4. L’incontinence urinaire d’effort: l'atrophie des muqueuses vaginales et urologiques peut occasionner des fuites urinaires involontaires et des cystites à répétition.
 

Modification du vagin, des ovaires et de l'utérus à la ménopause

Et sur le plan général et personnel ?

De nombreuses femmes traversent heureusement la ménopause de façon épanouie et sans encombre.

Pour d'autres, l'arrivée dans la ménopause peut être ressentie comme une véritable épreuve avec des symptômes tels que les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, les sautes d'humeur, la fatigue et les problèmes de mémoire.

Ces symptômes peuvent entraîner une diminution de l'estime de soi, de la confiance en soi et d'une détérioration globale de la qualité de vie; la transition vers la ménopause peut être associée à un sentiment de perte de jeunesse et de fertilité, ce qui peut entraîner un stress émotionnel supplémentaire.

Sur le plan sexuel, la ménopause peut également avoir un impact significatif. La diminution des niveaux d'œstrogène peut entraîner une sécheresse vaginale, une diminution de la libido et des changements dans la réponse sexuelle. Ces symptômes peuvent rendre les rapports sexuels inconfortables, douloureux voire impossibles, ce qui peut entraîner une répercussion sur la qualité de vie intime et sur la satisfaction sexuelle pour la femme et son partenaire.

Il est crucial que les femmes traversant la ménopause reçoivent un soutien approprié pour gérer ces changements et maintenir une bonne qualité de vie. Cela peut inclure des stratégies telles que des modifications du mode de vie, des thérapies hormonales substitutives, des thérapies comportementales et des conseils sur la santé sexuelle. En outre, une communication ouverte avec les partenaires et les professionnels de la santé est essentielle pour aborder les préoccupations personnelles et sexuelles de manière efficace.

Avec le soutien approprié, il est possible de gérer efficacement ces changements et de maintenir une vie épanouie et satisfaisante pendant cette transition.

Quelle est la prise en charge des troubles liés à la ménopause ?



Elle implique une approche multidisciplinaire, centrée sur les besoins et les priorités de chaque patiente. Plusieurs solutions peuvent être envisagées, telles que :

1. Le traitement hormonal : l'administration d'œstrogènes par voie cutanée et/ou orale (couplé à un progestatif) peut soulager les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, troubles du sommeil...) et protéger les os et le système cardio-vasculaire.

Si les symptômes concernent uniquement la sécheresse vulvo-vaginale, les œstrogènes peuvent s’appliquer sous forme d’ovules ou de crèmes a appliquer directement sur la vulve ou dans le vagin Néanmoins, ces différentes stratégies thérapeutiques ne sont pas sans risque et doivent être prescrites avec prudence, en tenant compte des antécédents médicaux et familiaux de chaque patiente.


2. Les hydratants vulvaires et vaginaux : ces produits, le plus souvent à base d’eau, d’algues et/ou d’acide hyaluronique peuvent atténuer l'inconfort du quotidien lié à l'atrophie vaginale et faciliter les rapports sexuels.


3. Les exercices de Kegel : ils visent à renforcer les muscles du plancher pelvien pour contribuer à améliorer le tonus vaginal et réduire l'incontinence urinaire.


4. Les mesures hygiéno-diététiques : adopter un mode de vie équilibré, incluant une alimentation variée et riche en calcium, vitamine D et fibres, ainsi que la pratique régulière d'une activité physique, peut optimiser la santé des femmes ménopausées.
 

 

5. Les nouvelles approches thérapeutiques : les injections d’acide hyaluronique et la radiofréquence vulvaire et vaginale
 

bottom of page